Pachinko

Sunja, jeune coréenne, se laisse séduire par un homme japonais. Naïve mais heureuse, elle tombe enceinte.

Problème : elle n’est qu’une enfant et qu’elle n’a pas le droit d’être enceinte !

Quand Isak, Pasteur, fait étape dans la pension de famille de sa maman, il remarque la détresse de Sunja et la demande en mariage. Sunja saisit l’opportunité et s’exile au Japon avec lui pour éviter le déshonneur à sa famille.

Là, son existence est complètement changée. Personne ne sait rien de son passé. Elle aura deux enfants de pères différents qui feront sa fierté. Noa, qui sera du papa japonais et Mozazu de son mari, Isak.

Tout change brutalement lorsque Mozazu est embauché dans un pachinko, une vaste salle de jeux d’arcades. L’argent (sale) rentre alors à foison et tout devient plus « facile », mais la vie est rude, très rude…

On découvre la dure réalité des Coréens vivant au Japon et la situation de ces femmes qui mettent un point d’honneur à rester toujours respectées et respectables, même quand l’argent est rare et que manger est un luxe.

Ce très beau roman rend hommage aux coréens malmenés par la guerre, coincés entre Américains et Japonais. On comprend les difficultés des années 1910 jusqu’aux années 60/70.

Aucun des personnages ne vous laissera indifférent ; on les aime tous. L’Histoire de la Corée, du Japon, du pachinko (le monde du jeu) nous éblouit, nous passionne, l’auteure est une romancière hors-pair !

Je ne peux que vous conseiller cette histoire merveilleuse !

Le mot de Lydie Zannini