Nouvelles nocturnes

Dans les nouvelles de Quiriny, on croise souvent la mort qui se pare de toutes ses formes : grave, noire, cynique, humoristique.

Elle accompagne nos héros et paradoxalement : elle fait du bien. Car si elle est une fatalité, elle n’est jamais une finalité et c’est précisément ce qui plaît. On aime aussi ces couples, ces rencontres aussi improbables que géniales. On rit, on sourit et on dévore chaque page avec une boulimie jubilatoire. On savoure l’absence de scrupules, le refus d’explication ainsi que cette marche aux côtés de l’absurde comme de la cruauté.

Nous voulons assister à l’oral de Paul Galmaneczi, Docteur en Rien. Croiser la route de M. Lelong, suicidaire immortel. Boire un café dans le bureau d’un rédacteur, non content d’avoir échangé sa femme avec sa voisine. Flâner dans la Rue des écrivains, visiter le Musée portatif, le Musée des gardiens, celui de la Pluie, des Pauvres et de la Tête en bas. Et surtout, on ne dit pas non à une journée – et une nuit – avec Christian, un homme duplicata. On veut boire une gnole avec Huguette et Geoffroy, tailler des crayons pour contrer l’hystérie de Mr Emstein. Rebrousser chemin devant le pays du Roi K, tristement d’actualité. Rester en peignoir avec l’ami Jean Clair pour commenter les effroyables activités du copain Marcel. Et en supplément, traverser trois maisons hantées, chacune à leur manière. Et pourquoi ne pas manger des écrevisses tant que l’on y est ? Sans oublier Paul. Paul Hamelin.

Tout juste terminé, on ne souhaite que le recommencer, effet Quiriny assuré (évidemment un coup de coeur !! et un clin d’oeil à tous les amoureux de Roland Topor)

Le mot de Marlène