Le diable sur mon épaule

Voilà un garçon diablement intéressant. L’auteur nous invite à une exploration du barrio noir. C’est noir, chaud, violent, intriguant, mystique par moments avec tout ce que cette zone limitrophe entre sud des USA et Mexique peut générer de tension, de trafic, de morts violentes et d’espoirs déçus.

Son héros, Mario est un pauvre chicano qui vit et travaille à Austin (Texas) mais dont le petit monde s’écroule lorsque sa fille est atteinte d’une maladie foudroyante. Son couple a explosé et les factures médicales vont l’amener à demander de l’aide à Brian, un ancien pote devenu dealer de meth. Celui-ci le branche sur un coup à 6000 dollars pour abattre un type. Mario réalise alors que cet argent facile et la violence qui l’accompagne l’aident à passer le cap de la mort de sa fille. Dommage, car de fil en aiguille il se retrouvera embarqué avec Brian et Juanca dans une affaire plus grosse et avec, pour toujours, le diable sur son épaule.

Iglesias maîtrise à merveille son environnement fait de croyances, de cartels, de morts violentes, de pauvreté et de racisme latent, pour signer un thriller baroque qui conduit ses héros aux confins de la folie.

Difficile de reposer le tout sans être un tantinet secoué par l’aventure qui se termine par un ultime coup de théâtre inattendu !

Juste de quoi lever son stetson à l’adresse de l’auteur. Bien joué, vous nous avez eus !

Le mot de Dom