Une autobiographie contant vingt ans de pauvreté, d’errance et de galères en Grande-Bretagne.

Kerry Hudson est née en 1980 dans les quartiers populaires d’Aberdeen en Écosse, d’une mère vulnérable, isolée et sans emploi, et d’un père schizophrène, alcoolique et absent. De centres d’accueil en squats improvisés, de logements sociaux en Bed and Breakfasts, sa petite sœur, sa mère et elle ont connu pendant plus de vingt ans la précarité extrême, les queues le lundi matin aux caisses d’allocation, la détresse, et la violence familiale. Aujourd’hui, Kerry est une femme mariée de presque quarante ans, qui a écrit deux romans et a voyagé de par le monde. 

L’écriture de son autobiographie oblige Kerry Hudson à revisiter les lieux de son enfance et de son adolescence, ce sont toutes ses peurs qui reviennent à la surface.

L’alternance entre ses souvenirs et son retours sur les lieux, rythme ce récit.

Et elle ne se contente pas de récit, mais développe aussi une thèse sur l’inéluctabilité de cette pauvreté, qui colle au corps et se transmet de génération en génération.

Elle interroge les politiques mises en oeuvre et doute de leur sincérité : a-t-on VRAIMENT envie de sortir tous ces gens de leur situation ?

Ne serait-ce pas reconnaître que la société et les politiques ont fermé les yeux pendant des décennies ???

Critique sociale sur un récit autobiographique poignant !