Il n’est pire aveugle

Odran Yates est prêtre dans une Irlande ardemment catholique.

À la suite d’un bouleversant drame familial, sa mère en est convaincue, il a « la vocation », et cela lui convient. Soucieux de bien faire et surtout de faire le bien, il se consacre pleinement à son rôle auprès des jeunes d’un collège.

Jusqu’au jour où des suspicions pèsent sur l’Église, sur des personnes qu’il connaît et côtoie de longue date. Un procès vient remettre en cause sa vie bien rangée et sa tranquillité.

Aurait-il pu voir ? Pouvait-il savoir ? Qui savait ?

Subissant de plein fouet le mépris des foules qui fait l’amalgame entre son statut et les méfaits commis par d’autres, passant de l’admiration la plus pure au mépris et à une haine qui le déroute, Odran fait le point et remonte petit à petit le fil de ses souvenirs, jusqu’à remarquer les indices qui étaient pourtant là, criant de vérité, qu’il refusait de comprendre.

Parce que voir aurait été trop grave, parce que savoir aurait été inacceptable, sur quoi sommes-nous prêts à fermer les yeux juste pour ne pas faire d’esclandre ?

Un récit admirablement mené sur les arrangements qu’un homme est capable de faire avec sa conscience pour observer une paix relative… et sur la culpabilité déchirante de tous ceux qui se taisent.

Le mot de Arianne